Une nouvelle étude AU/LAB : Intégration des fermes urbaines sociales au sein des paysages urbains
Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine publie une étude sur l’intégration des fermes urbaines sociales au sein des paysages urbains.
Cette recherche s’inscrit dans une volonté de documenter les différentes formes de l’agriculture urbaine et de créer des outils destinés à la création d’une communauté de pratiques. L’objectif de cette recherche est d’identifier par quels moyens les fermes urbaines sociales s’intègrent au sein des paysages urbains, aménagés et vécus. Elle repose sur une enquête de terrain menée en mai 2025, auprès de porteurs de projets de fermes urbaines à vocation sociale. La première partie rend compte des choix et des aménagements adoptés par les fermes urbaines sociales pour s’intégrer au sein de contextes existants. La deuxième partie s’intéresse aux manières dont, en devenant partie intégrante de ces contextes, les fermes urbaines sociales portent et accompagnent l’évolution des paysages.
On a pu constater que les fermes urbaines sociales (FUS) s’intègrent dans un contexte bâti existant, régi par un contexte réglementaire et juridique auquel les porteurs de projets sont contraints de s’adapter. Ce cadre influence la forme de la FUS, et sa présence dans le paysage. La multiplication des formes de l’AUS questionne la réglementation, qui tend à évoluer, sur la base d’études de cas nourries par des projets existants.
L’acte d’aménager transforme donc le cadre bâti. Le fait de cultiver une terre, révèle et accompagne les mouvements qui animent le paysage (saisons, climat). En étant actrice du paysage, la ferme urbaine en devient partie intégrante, ce qui est renforcé par le rôle joué au sein des écosystèmes.
En amenant à la participation citoyenne et bénévole, les FUS deviennent des lieux de sociabilité accrue, permis par des aménagements aptes à accueillir la diversité de publics. Les projets revêtent alors un rôle pédagogique, et parfois politique. Les projets participent à renforcer le maillage d’organismes communautaires, en proposant un espace aménagé de rassemblement où peuvent se tenir des activités communes.
Les FUS s’appuient sur les ressources matérielles présentes en ville, pour ensuite créer de la matière, et donc s’intégrer dans la gestion cyclique des ressources. Elles introduisent des réflexions sur la valeur de ces ressources organiques aujourd’hui considérées comme des déchets et offrent des solutions à ces enjeux de gestion.
Pour consulter l’étude
Faust-Dekeuwer, J., E. Duchemin et C. Langlais (2025). Intégration des fermes urbaines sociales au sein des paysages urbains, Laboratoire sur l’agriculture urbaine. 64 p.
Cultiver la ville, nourrir le changement
Cette recherche s’intègre dans le programme Cultiver la ville, nourrir le changement qui soutient des initiatives locales visant à renforcer la sécurité alimentaire, encourager l’autonomie et promouvoir l’inclusion sociale dans nos communautés. Ce programme est rendu possible grâce au soutien du gouvernement du Québec dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale 2024-2029.