Une nouvelle politique bioalimentaire pour le Québec

Dans le cadre du lancement de la Politique bioalimentaire 2025-2035–Nourrir nos ambitions , le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) s’engage dans la vision du gouvernement du Québec pour un secteur bioalimentaire engagé pour l’autonomie alimentaire, guidé par la prospérité ainsi que la durabilité et au cœur de l’économie, des régions et de la santé du Québec. Québec est depuis des années un support pour le développement des entreprises agricoles urbaines sur l’ensemble de son territoire, de Montréal à Québec en passant par Drummondville, Matane et Sherbrooke. Les activités nourricières sont aussi en ville et à son pourtour immédiat !

Les entreprises agricoles urbaines se trouvent sur l’ensemble du territoire et s'intègrent dans l’économie circulaire des villes et dans le développement d’approches agricoles innovantes, afin de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux actuels et futurs.

Pour Éric Duchemin, directeur scientifique de AU/LAB, « les entreprises agricoles urbaines développent une offre de produits qui font la fierté de leurs villes et élargissent l’offre de produits locaux distinctifs. Avec 175 entreprises agricoles urbaines, le Québec est un fer de lance international de la production alimentaire en ville. Plusieurs de ces entreprises ont des potentielles pour l’exportation de leur expertise ».

Ces entreprises agricoles urbaines développent des créneaux de niches, tels que la production de champignons, de fraises ou des micropousses en intérieur, tout en réutilisant les ressources de la ville, comme la chaleur perdue par les industries ou les bâtiments. Sans parler des fermes urbaines sociales qui viennent répondre aux enjeux d’insécurité alimentaire vécus par de trop nombreuses familles québécoises.

Une vision et des leviers à mettre en place pour le développement des entreprises agricoles urbaines

AU/LAB soutien la vision du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et son choix de leviers afin d’atteindre ses objectifs, soit l’innovation et la collaboration. Comme mentionné dans la Politique bioalimentaire 2025-2035, ce sont des leviers de développement et des outils qui permettront de s’adapter plus vite, d’anticiper les risques et d’aller au-devant des changements qui s’accélèrent.

Les entreprises agricoles urbaines sont au-devant de l’innovation technologique et sociale, tout en travaillant à l’autonomie alimentaire du Québec dans une vision de la durabilité des systèmes alimentaires et des villes, tout en travaillant à ce que tous les citoyens et citoyennes aient aussi accès à des aliments frais et de qualité. L’agriculture urbaine est aussi au cœur du développement de la littératie alimentaire.

La collaboration interministérielle, la coordination intergouvernementale sont des éléments clefs pour les acteurs actrices de l’agriculture urbaine dont les projets se trouvent presque toujours entre deux ministères ou plus. Que ce soit le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le ministère de l’Emploi et la Solidarité sociale, le ministère de l’Éducation ou encore les ministères de la Santé et des Services sociaux et de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, sont tous des instances gouvernementales impliquées dans le soutien et le développement de l’agriculture urbaine au Québec, avec le MAPAQ. Une collaboration interministérielle est ainsi essentielle, tout comme la coordination entre le gouvernement provincial et les municipalités.

Des politiques et du soutien

Les plans d’action qui sortiront de cette politique bioalimentaire devront aller au-delà des idées et mettre en place des programmes de soutien :

  • Au-delà de favoriser les politiques de communautés nourricières (PDCN) c’est le soutien à la mise en place d’infrastructures collectives qu’il faut ;

  • Il faut soutenir l’accompagnement et la formation des organismes communautaires et des entreprises agricoles urbaines en démarrage, afin de former une relève agricole prête à répondre aux défis de l’innovation et de la durabilité ;

  • Afin de servir d’accélérateur, les plans d’action devront favoriser le développement d’incubateurs ou de hubs agricoles urbains afin de faciliter le développement de fermes urbaines sur les territoires, qu’elles soient de nano-fermes sociales ou des fermes technologique qui réfléchissent à l’alimentation de demain.

Trois grandes actions qui ont déjà été amorcées, largement portées par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine, dans le cadre de la Stratégie de soutien de l'agriculture urbaine 2016-2019 du Gouvernement du Québec. La politique bioalimentaire 2025-2035, avec sa volonté de réaliser collaboration interministérielle, est une opportunité de relancer cette stratégie ou encore d’inclure systématiquement l’agriculture urbaine dans les ententes sectorielles Bioalimentaire entre le MAPAQ et les villes.

Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine est là pour appuyer le développement de la politique bioalimentaire 2025-2035 !

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